Description
As a Bangladeshi human rights defender and lawyer, Shahanur Islam defends the rights of ethnic, religious, social and sexual minorities as well as victims of torture, extrajudicial killings, enforced disappearances and organized violence. He has many years of experience in the fields of human rights, criminal justice and advocacy, both nationally and internationally. Shahanur is the founder of JusticeMakers Bangladesh and the first human rights defender in his country to bring criminal cases against the Rapid Action Battalion and the military for torture and murder. The awardee has also intervened in the European and Dutch Parliaments for constitutional recognition of LGBTQI+ people in Bangladesh. He has been subjected to repeated death threats, intimidation, and physical attacks because of his activism.
Interview Shahanur ISLAM – 24 juillet 2024
Pourriez-vous vous presenter ?
Je m’appelle Shahanur Islam. Je suis un défenseur des droits humains originaire du Bangladesh, actuellement réfugié en France. Je suis le fondateur de l’association JusticeMakers Bangladesh (JMBF). Mon domaine d’intervention concerne le soutien aux minorités ethniques, sociales, religieuses et sexuelles, ainsi qu’aux victimes de torture, d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées, de violences organisées et de répression politique.
Quel est votre engagement en tant que défenseur des droits humains ?
Je lutte pour défendre les droits humains au Bangladesh, en particulier les droits de la communauté LGBTQIA+, des minorités sociales (dalits) et des minorités ethniques. J’apporte un soutien juridique aux victimes de torture, d’exécutions extrajudiciaires, ainsi qu’à des défenseurs des droits humains, des avocats et des journalistes menacés en raison de leurs activités.
Dernièrement, j’ai publié des rapports sur la situation des droits LGBTQIA+ au Bangladesh, sur la situation des Hindous, et sur la torture et les exécutions extrajudiciaires au Bangladesh. J’effectue également du plaidoyer médiatique, auprès de différentes ambassades, du gouvernement et des instances de l’ONU.
Pourquoi avez-vous décidé de vous engager dans les droits humains ?
Plus jeune, j’ai été particulièrement marqué par la violence et l’injustice. Petit à petit cela a éveillé en moi un sentiment de révolte qui s’est transformé en engagement concret lorsque je suis entré à l’université.*
D’abord, j’ai commencé à m’impliquer dans les activités de défense des droits humains au sein d’associations universitaires. Ensuite, j’ai intégré une organisation en tant qu’employé, où j’ai pu mettre en pratique mes convictions et travailler directement sur le terrain pour défendre les droits des plus vulnérables.
Comment l’Initiative Marianne vous a-t-elle aidé à réaliser votre projet ?
Grâce à l’Initiative Marianne, j’ai acquis des compétences en gestion de projet et en suivi-évaluation, des domaines clés pour le succès de toute initiative de défense des droits humains. Les ateliers et les formations auxquels j’ai participés m’ont permis de mieux structurer et planifier mes actions et d’assurer un suivi rigoureux de nos activités pour évaluer leur impact réel sur le terrain.
L’Initiative Marianne m’a également offert l’opportunité de rencontrer et d’échanger avec d’autres défenseurs des droits humains venant de divers horizons. Ces échanges ont été extrêmement enrichissants et m’ont permis de découvrir de nouvelles perspectives et approches, que j’ai pu intégrer dans mon propre travail.
Une fois le programme terminé, quelles ont été vos activités ?
J’ai fondé la branche française de l’association JusticeMaker Bangladesh. Nous avons publié des rapports clés sur les droits des personnes LGBTQI+ au Bangladesh (2022 et 2023), sur la torture et les exécutions extrajudiciaires, sur la violence à la frontière indo-bangladaise, ainsi que sur les violences contre les avocats.
Nous avons également participé à des manifestations à Paris contre la répression des minorités au Bangladesh et en soutien aux mouvements étudiants anti-discrimination. Notre association est membre de plusieurs organisations internationales, dont Transgender Europe et MenEngage Europe.
J’ai présenté une recherche sur la situation des personnes LGBTQI+ au Bangladesh lors de la Conférence Internationale sur les Études LGBT à Berlin en 2023, et en juin 2024, j’ai prononcé un discours à Genève sur les défis juridiques des réfugiés lors d’un événement organisé par PILnet et d’autres partenaires.
Nos déclarations ont été largement couvertes par les médias bangladais et internationaux. Cependant, nos efforts de collecte de fonds ont été plus difficiles que prévu.
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